Musée merchandising: art, histoire et design

Le premier critère pour la gestion d’une librairie de musée est de pouvoir réaliser le chiffre d’affaires, surtout si le gérant est un licencié, qui assume le même rôle qu’un entrepreneur traditionnel. D’autre part, il est indéniable qu’une librairie de musée ne peut être considérée comme n’importe quelle autre boutique vendant des biens ou des services : les librairies de musée sont quelque chose de plus, qui transcende le commerce traditionnel de rue et est proposé comme un hybride entre le musée et la simple boutique.

Pourquoi cela ? La réponse se trouve dans les motivations qui font bouger l’achat du visiteur. Un aspect qui demande plus d’attention et qui compte parmi les rares qui méritent réflexion, car le comprendre permet d’améliorer la gestion d’une librairie de musée, la rendant efficace et rentable. Ceux qui visitent un musée, lorsqu’ils entrent dans une librairie, ne veulent pas acheter une tasse, une règle, un journal ou une simple affiche. Même s’il se présente en demandant de payer parmi les articles énumérés, sa motivation est d’acheter autre chose, ce qui l’incite à un certain moment à abandonner les vêtements du visiteur pour mettre ceux du client.

 

Pourquoi les visiteurs d’un musée deviennent-ils des clients ?

La réponse semble simple. Le merchandising du musée, avec son iconographie, est un moyen de porter ailleurs les émotions vécues lors de la visite. Des objets souvent liés aux choses les plus banales de la vie quotidienne deviennent la projection d’une expérience émotionnelle. Cela nous dit deux choses : chaque gadget est utile à cette fin, chaque visiteur cherche son objet, ce qui lui permet d’emporter avec lui le souvenir de cette expérience. Qu’est-ce que cela signifie ? Pensons d’abord à ce qu’un musée offre : une expérience esthétique, de l’art, du design, un voyage à travers l’histoire. Chaque visiteur en est conscient, aussi chaque visiteur attend de la librairie qu’elle puisse l’aider dans la poursuite d’une expérience enrichissante pour l’âme.

Paraphrasant une grande œuvre littéraire : tous les gadgets sont utiles à cette fin, mais certains sont plus utiles que d’autres. Pour la gestion opérationnelle d’une librairie, cela signifie, par rapport à l’expérience du fournisseur, savoir choisir le merchandising en parvenant à maintenir en équilibre les différents besoins des clients : les plus exigeants qui rechercheront un objet de plus grande valeur ou ceux qui se contenteront d’un crayon personnalisé, tous partageant le désir d’apporter avec eux un souvenir émotionnel.

Comment choisir le merchandising sans trahir sa nature

Cela dit, le choix de l’offre semble simple : l’impression, en fait, est que tout va bien. En réalité, ce n’est pas le cas. Ceux qui gèrent une librairie sont également conscients de l’importance de véhiculer une image bien définie de leur activité, qui soit : cohérente avec la proposition du musée, cohérente avec l’esthétique de leur librairie et conforme aux attentes du visiteur. Un équilibre compliqué, dont le facteur discriminant est le choix du bon fournisseur, qui devra à son tour garantir le professionnalisme, l’expérience, la fourniture de gadgets pour les différentes possibilités de dépenses mais sans trahir le raffinement en termes d’esthétique, de nouveauté et d’utilité.

De nombreux exemples pourraient être donnés pour renforcer le concept. Imaginons un musée d’art médiéval. La proposition culturelle détermine déjà en elle-même une série de conditions. Il est probable qu’une offre conçue pour un musée d’art contemporain se prête peu à celle du musée médiéval. Ensuite, il y a le public, car l’âge cible pourrait être plus élevé que celui des autres propositions culturelles. Il y a l’accessibilité du musée : les gratuites pourraient amener des visiteurs moins prédisposés à l’achat en raison de la gratuité qui conduit à accueillir n’importe qui ou l’absence de droit d’entrée pourrait amener des visiteurs bien disposés à une gratitude économique pour ce qu’ils ont apprécié. Les variables, comme on peut le voir, sont nombreuses ; et ces exemples ne font que renforcer l’idée que le choix du merchandising, et donc du fournisseur, doit être envisagé en considérant tous les aspects qui peuvent entrer en jeu dans l’expérience muséale du visiteur.